deus oculis
chapter one: the calm before the storm
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
                                                
Bon baisers
de l'Académie Ôda
Un jour j’ai simplement levé les yeux au ciel et j’en ai vu une - une goutte translucide, rougeâtre et laide, comme si quelqu’un avait finalement trouvé un moyen d’écorcher l’univers. Nul ne sait comment tout cela a commencé ni même pourquoi c’est arrivé, mais tout le monde se souvient de ce Noël Écarlate.

Inspiré par la saga X-Men, Psycho Pass, Tokyo Ghoul, et la dystopie.
Avatar 200*320, pas de minimum de lignes, NC-16
nom du partenairenom du partenairenom du partenairenom du partenaire
-20%
Le deal à ne pas rater :
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, 144 Hz, FreeSync ...
399 € 499 €
Voir le deal

 :: iii - L'Académie Oda :: Les dortoirs :: Résidence Euthenia Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Horatio Seymour
Horatio Seymour
Messages : 34
Avatar : mamoru chiba (tuxedo mask)
Études/métier : conseiller - conseil des étudiants
Altération : corps protéiforme (assimile les propriétés des matières avec lesquelles il rentre en contact)
Mer 6 Mar - 6:22
Horatio Seymour
La fête avait battu son plein jusqu’à une heure oubliée de la nuit avant que le silence ne revienne de son exil et c’est dans cette quiétude que l’ivresse chuta. Quand elle tomba, toutes les pesanteurs du monde l’accompagnèrent et Horatio sentit une gravité terrestre crever son petit nuage.

Debout face à une fenêtre qui déclinait le paysage obscure de l’académie Oda, il se rappela que demain arrivait et que la routine toquait à sa porte. Il fallait ramasser les bouteilles vides, jeter les gobelets à moitié remplis et nettoyer tout ce désordre. Celui-là au moins aurait la grâce de s’en aller. Il porta une main paresseuse à ses lèvres qu’il trouva froide et réprima un bâillement. Horatio n’était pas tout à fait résolu à pivoter sur lui-même, pour découvrir l’état de son appartement, sans doute atroce, mis à mal par les joutes épicuriennes qu’il avait lancé. Sans même se retourner, il devinait la table basse méconnaissable sous un empilement de cimetières et substances liquide aux couleurs douteuses, le comptoir enseveli sous les cartons ouverts de pizzas ravagées par les fringales de minuits et le parquet ciré rendu légèrement poussiéreux.

Comme la fatigue le rattrapait et qu’il fallait tôt ou tard fixer la scène de crime, Horatio se retourna avec lenteur et fut surpris de découvrir qu’il n’était pas seul. Perdu dans ses pensées, ou peut-être si discrète qu’elle avait glissé sous attention, il trouva Elizabeth Swynford, dernière rescapée d’un heureux naufrage.

Horatio voulut sourire par réflexe, s’animer pour casser la glace de son masque triste mais engourdi par des restes d’alcools, ses lèvres tardèrent à s’étirer. Et quand elles le firent, son regard demeura vaporeux. A trois heures du matin, la mélancolie le tenait si fort entre ses bras que son corps ne lui appartenait plus.

Pour immerger de sa torpeur, il ne restait à Horatio que son discours, que des mots bravaches qu’il connaissait comme des manuels scolaires. Il récita ses lignes en parfait écolier avec cet air assuré dont il avait fait une armure.

Elizabeth Swynford.

Et quand il jouait aux preux chevaliers, il faisait d’Elizabeth sa princesse. Peut-être parce que de loin, elle réverbérait si bien les lumières du monde dans le coin de son sourire. Qu’elle existait avec une grâce idéalisée et que dans le mirage de son apparence, Horatio pourrait y chasser ses ombres à lui.

Le meilleur pour la fin.

Il s’approcha de la table basse et s’enfila le premier verre qu’il trouva en le terminant cul-sec. Sa gorge rencontra une saveur corsée et sucrée d’un mix immonde qu’il manqua de tousser. Il rattrapa son erreur en mimant un rire étranglé.

La fête t’a plu ?

Revenir en haut Aller en bas
Lily Swynford
Lily Swynford
Staff
Messages : 139
Avatar : zero two ― darling in the franxx.
Études/métier : étudiante en 2ème année, cursus CCA.
Dim 17 Mar - 22:07
Lily Swynford
L’appartement des Seymour était comme la coupe de cristal taillé de Fitzgerald, avec ses soirées empreintes d’une atmosphère somme toute particulière, dignes du rêve de Gatsby  — l’alcool y coulait à flots pour certains et certaines, dont on ne peut dire si ils étaient déjà saouls ou en passe de l’être, toutes les classes sociales y pénétraient et s'y mélangeaient, comme les idiomes et les cultures et, non sans brio, mondanités et persiflages parvenaient à coexister parmi les écarts de conduite et blagues de mauvais goût des plus estudiantins des étudiants. Un décor dans lequel Lily s'incrustait avec aisance.

Tel un caméléon, elle avait appris les codes desdits étudiants, leurs petites blagues, leurs discours convenus sur les grandes questions de société, leur idiotie. Elle s’amusait de leur misérabilisme lorsqu’elle évoquait ses origines, de leur théorie sur l’urbanisme comme solution aux problèmes des non-zones. Ils lui faisaient penser à son binôme en cours de psychologie, Kira, dans cette même facilité à tout expliquer, à rendre les solutions évidentes, le monde simple comme une publicité pour Greenpeace. On détruira les immeubles, on donnera du travail à tous ces pauvres jeunes et tout ira bien. Beaucoup de "Kira" sont gentils, naïfs et faussement innocents. Ils n’ont jamais vu un altéré à l’oeuvre ni compris ce que peut être une intervention du CCA. Ils ne veulent pas croire à l’existence du bien et du mal, préférant se rassurer en expliquant le monde par la sociologie.
Ce qui finissait généralement par l’agacer et la contraindre à s’enfiler un, deux, trois … sept verres de vins, terminant sa course enivrée dans les bras de Scarlett, un fond de bouteille aux pieds de ses Chanel.

Quatre heures plus tard, les fonds de bouteilles formaient un jeu de quilles presque complet et elle se retrouvait à arpenter à quatre pattes le parquet de l’appartement en quête de sa paire de chaussures. Jusqu’à ce que la voix de son hôte ne vienne l’interpeller.

Monsieur Seymour dit-elle en se relevant gracieuse sur un genou. Comme toujours lorsque vous en êtes l’hôte. Les mièvreries n’ont pas d’heure quand il s’agit d’Horatio. Elle se laisse glisser de façon presque théâtrale sur le canapé qui fait face à la table basse et attrape un verre qu’elle se met à secouer machinalement de gauche à droite. Reine de l’aube réclamant de quoi se désaltérer à son preux chevalier.

Je m’étais promise de rentrer tôt ce soir et je me retrouve coincée chez toi, sans chaussures, alors que j’ai un entraînement demain, ses lèvres s'étirent le long d'une invisible ligne horizontale, dois-je te remercier ?
@Horatio Seymour keur
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: iii - L'Académie Oda :: Les dortoirs :: Résidence Euthenia-
Sauter vers: