La surveillance fait partie intégrante de la vie des Japonais : il y a plusieurs décennies suite au Noël Écarlate et à l'apparition des altérés, Tokyo, comme de nombreuses autres capitales, a connu une hausse de la criminalité sans précédente. D'un commun accord le président et le gouvernement proclamèrent la loi martiale, créèrent le Centre de Contrôle des Altérés (CCA) et attribuèrent des budgets conséquents aux Ministères des Armées et de l'Intérieur. Dès lors, villes et routes publiques ont été équipées de systèmes de vidéosurveillance enregistrant 24/7, la grande majorité des crimes et délits furent enregistrés et les contrevenants immédiatement identifiés et interpellés par les forces de police et/ou le CCA. Néanmoins, les faibles ressources et budgets octroyés à certains arrondissements de Tokyo permettent toujours aux mafias et réseaux criminels de proliférer dans ce qu'on appelle les non-zones.
Troisième depuis 7 ans au classement mondial des villes où il fait bon vivre, Tokyo connaît depuis plusieurs années une forte hausse de l’immigration en raison de sa politique "égalitaire" à l’égard des altérés et des prouesses technologiques du CCA. Si les gouvernements précédents étaient réfractaires à l’immigration, les mentalités ont été forcées de changer depuis le Noël Écarlate et Tokyo prône désormais de nouvelles valeurs bien que certaines rumeurs vont jusqu’à affirmer que cette immigration massive permettrait au CCA de jouir d’un budget conséquent en raison de transferts d’argent s’opérant entre les pays d'origines de ces nouveaux migrants et le gouvernement nippon.
Tokyo a évolué mais, bien qu’elle ait perfectionné ses moyens de transport, amélioré les systèmes de VR ou encore robotisé de nombreux services (à l'image des guichets automatiques et caisses en libre-service), la ville reste sensiblement similaire à ce qu’elle était il y a quarante ans. À l’exception faite d’IRIS : une intelligence artificielle créée par le CCA dans le but de permettre à ses inspecteurs d’appréhender et détecter les altérés.
Au cours de ces dernières années, Tokyo a fortement évolué et s'est fracturée en deux zones bien distinctes : la ville supérieure, composé de 17 arrondissements spéciaux, et la ville inférieure dont les 6 arrondissements restants sont plus communément appelés "non-zones". En raison du taux de criminalité extrêmement élevé dans ces zones, des murs intérieurs d’approximativement 4/5 mètres de haut ont été érigés et séparent aujourd’hui la ville supérieure de la ville inférieure. Selon le gouvernement, cette mesure n’était que temporaire et aurait du permettre sur le long terme de réduire le taux de criminalité. Dans la réalité des faits les murs intérieurs sont présents, depuis une quarantaine d'années, hautement surveillés et empêchent les citoyens (altérés ou non) des secteurs les plus pauvres d'entrer dans la ville supérieure sans autorisation et sans passer de contrôle. Il est très rare que les Tokyoïtes voyagent entre les deux villes à moins que cela ne concerne leur profession.