Un jour j’ai simplement levé les yeux au ciel et j’en ai vu une - une goutte translucide, rougeâtre et laide, comme si quelqu’un avait finalement trouvé un moyen d’écorcher l’univers. Nul ne sait comment tout cela a commencé ni même pourquoi c’est arrivé, mais tout le monde se souvient de ce Noël Écarlate.
Inspiré par la saga X-Men, Psycho Pass, Tokyo Ghoul, et la dystopie.
Altération : Prédiction du futur. Médium: rêves et cartes de tarot.
Lun 25 Mar - 22:03
Ava Quinn
lasagna
and a small plate of ratatouille
Ça faisait un moment qu'Ava voulait renouer avec sa sœur, sans jamais vraiment trouver l'occasion parfaite ou le courage de faire le grand pas. Maintenant, qu'elle le veuille ou non, le moment idéal se présente, et elle ne peut plus faire marche arrière.
505 motsDialogue en #8385C5@Amelia Quinnj'espère que ça te va comme starter ♥
Après avoir envoyé son dernier message à Amelia, elle remet son portable rapidement dans sa poche. Ça ne serait pas malin de se faire chopper par le professeur, en train de ne pas prêter attention au cours. Pas qu'Ava allait soudainement retourner sa concentration sur ce qu'il se passait en classe - même si elle devrait, étant donné son niveau pathétique en japonais. L’Écossaise continuait de prendre ses notes, mais son cerveau était plus occupé à la préparer mentalement à toutes les situations, tous les mots, tous les sentiments qui pourraient venir de la circonstance dans laquelle elle se trouverait bientôt. Oh, ce qu'elle aurait aimé avoir rêvé de ce midi. Au moins, elle saurait à quoi s'attendre. Elle aurait pu se préparer à accepter n'importe quelle conclusion.
Ses messages semblaient joyeux et enthousiastes. Mais Ava ne ressentait que de la nervosité et de l'anxiété. Elle n'avait pas eu de vraie discussion avec Amy depuis des années, et n'avait aucune idée de ce que ressentait cette dernière. Elle était probablement en colère. Elle lui en voulait. Mais Ava était prête à se faire pardonner, si c'était possible.
La sonnerie de fin de cours retenti. Un soupir, et l'étrangère glissa son cahier et sa trousse dans son sac cabas noir. Elle ne perdit pas de temps, et ne donna pas l'impression à ses camarades qu'elle comptait rester dans l'établissement faire la discussion. Elle avait quelque chose d'important à faire.
Ava marchait vite. Elle avait peur qu'Amy soit déjà là, qu'elle ai fait attendre sa sœur, que celle-ci s'impatientait. Elle avait peur de rajouter encore plus de distance à son insu. Avant qu'elle ne s'en rende compte, elle était déjà en train de trotter en direction du restaurant auquel elles s'étaient donné rendez-vous. Et, enfin, le bâtiment apparu dans son champ de vision. Elle ne pouvait pas lire l'enseigne - pas encore, du moins, mais elle reconnaissait la peinture jaune sur les murs extérieurs, les grandes fenêtres modernes, et l'intérieur à l'air luxueux - et ce n'était probablement qu'un air, étant donné l'emplacement du restaurant. Au bord de ce qui semblait être une zone commerciale banale.
L'étudiante ralenti un peu, retournant à une vitesse de marche normale... Et, comme elle le craignait, Amelia était déjà présente devant le bâtiment. Elle prend une grande inspiration. Ça faisait un moment qu'Ava voulait renouer avec sa sœur, sans jamais vraiment trouver l'occasion parfaite ou le courage de faire le grand pas. Maintenant, qu'elle le veuille ou non, le moment idéal se présente, et elle ne peut plus faire marche arrière. Elle marcha les derniers mètres qui la séparaient de sa sœur et lui fit un signe de la main pour la saluer.
Hey, salut... Désolée de t'avoir fait attendre, commença-t-elle dans sa langue natale. Comment ça va?
Nerveuse? Ava? Totalement. Mais elle comptait faire de son mieux.
Oh my GOD, je suis tellement désolée si tu te retrouves avec 150 tags. J'ai eu des problèmes de code et caractères spéciaux.
Amelia Quinn
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Mar 26 Mar - 22:50
Amelia Quinn
AMY & AVADAKEDAVRA
LASAGNA
Le cours sur Luigi Boccherini était soporifique. Il faisait chaud, Amy s’ennuyait, et elle avait deux heures d’avance par rapport à l’heure de leur rendez-vous. Plusieurs personnes préparaient déjà leurs affaires, pressés de passer le pas de la porte avant tout le monde. Des moutons sur des moutons, puis une vague de bébés hyperactifs donnaient subitement naissance à une anarchie inconcevable. A trop vouloir être le premier dehors, on se retrouve généralement piétiné, et dernier. Alors Amy attendait bien sagement, les tête dans les bras, affalée sur sa table en regardant une vidéo sur son téléphone, lui-même placé entre ses bras sur celle-ci. Comme ça, personne ne voyait rien, et elle passait le temps, impatiente que tous les moutons soient sorti de l’enclos. Une fois la foule dissipée et le bruit atténué, elle leva la tête et rangea ses affaires dans un long soupir. Elle devait alors trouver une idée d’occupation durant ces deux heures. Le centre-ville n’était pas si loin, et elle avait beaucoup de temps devant elle.
Il faisait chaud aujourd’hui, elle se contentait de garder sa veste en cuir pliée sur son bras gauche, pour ne pas étouffer. Le cuir a la fâcheuse tendance de concentrer la chaleur, elle n’avait pas d’autre choix que de la retirer. Amelia marchait machinalement vers le centre-ville, les écouteurs branchés dans ses oreilles, avec Before You I Didn’t Exist de FRND passant en boucle. Penser n’était pas une option à cet instant, autrement elle ne se dirigerait pas vers le centre-ville mais plutôt vers la gare afin de prendre le premier train vers Nul-Part. L’appréhension, la peur de parler à sa sœur la paralysait.
Amelia n’avait jamais raconté à sa sœur tout ce qui lui était arrivé. Elle ne l’a jamais raconté à personne. Son harcèlement était visible, sa sœur en était tenue au courant vu qu’elle se trouvait dans les mêmes établissements que sa cadette, mais n’avait jamais prit le temps de lui en parler. Elle avait arrêté de lui venir en aide depuis longtemps. Amelia était livrée à elle-même depuis quelques années, et elle avait perdu confiance en sa propre sœur depuis. L’étudiante aimait son aînée plus que tout au monde et ferait tout pour celle-ci, mais elle n’était pas en mesure de se l’avouer. Trop fière pour l’accepter, trop frêle pour le lui avouer, trop apeurée pour la prendre dans ses bras. Elle avait la fâcheuse tendance à renier tous ses proches lorsqu’elle était en détresse. Les câlins, les gestes tactiles et affectifs la dégoûtait plus qu’autre chose lorsqu’elle se sentait vulnérable.
Afin de passer le temps, elle arpentait les ruelles d’un pas léger et lent, prenant le temps de regarder attentivement les vitrines des boutiques. Elle passa devant une boutique de peluches et entra instinctivement, le sourire aux lèvres. L’étudiante ne souriait pas beaucoup, à moins de voir des choses mignonnes ou piquant sa curiosité. Son envie d’aventure, son besoin d’adrénaline. Une fois entrée, tout l’attirait. Des oursons, des lapins, des moutons - oh tiens, toute sa classe de musicologie se trouvait là -, des écureuils… Mais une seule chose pu retenir son attention : les peluches de chats.
Elle s’aventurait de plus en plus profondément dans la boutique en oubliant totalement son rendez-vous. Amelia aimait beaucoup sa sœur, et s’il y a bien une chose qu’elle savait c’est bien que son aînée collectionnait les peluches de chats étant petite. La grande enfant restait attachée à ses souvenirs et ne pouvait s’empêcher de faire des cadeaux à ses proches toutes les deux semaines. Quand elle voyait quelque chose qui pourrait potentiellement faire plaisir aux concernés, c’était terminé. Sa carte bleue était séchée d’avance. C’était le cas à cet instant. Malgré le fait qu’Amelia était au courant qu’elle avait beaucoup dépensé ces derniers temps et que des économise s’imposaient, elle préféra largement se saisir d’une peluche, la plus belle, assez petite car elle trouvait les petites peluches plus mignonnes que les grosses. Pour les oursons, elle ne pourrait se résoudre à choisir autre chose qu’un ours géant évidemment, mais pour les chats, c’était différent. Elle se dirigea donc à la caisse, la peluche d’un café-chat - un catpuccino - à la main et s’empressa de sortir sa carte bleue.
Une fois dehors, elle prit le temps de se remémorer la raison de sa venue. Merde, le restaurant. Elle fonça alors sur son portable afin de vérifier sa position et trouva en quelques secondes son itinéraire. Le restaurant était en fait juste devant ses yeux, c’est alors qu’elle se dépêcha d’aller jeter un coup d’œil à la vitre du restaurant pour vérifier qu’Ava n’était pas encore arrivée et qu’elle n’était pas encore en retard. Elle baissa les yeux sur son téléphone afin de lire le dernier message qu’Ava lui avait envoyé - elle ne l’avait pas vu avant. En relevant les yeux, Ava lui adressait déjà la parole.
— Hey, salut... Désolée de t'avoir fait attendre, comment ça va ?
Amy s’empêcha de hurler sous l’effet de surprise. Elle ne s’attendait pas à la voir débarquer aussi vite, d’aussi près. Elle eut à peine le temps de cacher la peluche dans son dos sans qu’Ava ne le remarque.
— S-Salut, ça va et toi ? J’ai faim, on y va ?
Gênée, elle ne savait pas comment réagir. Devait-elle lui donner le cadeau maintenant ou attendre d’être à table, tranquillement assise, afin de pouvoir se reconcentrer instantanément sur son plat de lasagnes et éviter le regard de sa sœur lorsqu’elle la remercierai, sous peine de rougir plus vite qu’un TGV ? Et puis, il y avait aussi le fait qu’elles allaient parler. C’est pourquoi Amelia préférait ne pas penser. Les sentiments, les trucs de famille, c’était trop pour elle, et elle y était trop sensible.
Elles entrèrent ensemble pendant qu’Ava lui répondait doucement. Elles saluèrent le serveur, qui les accueilla avec beaucoup d’aisance avant de leur proposer de le suivre jusqu’à leur table. C’était un restaurant très luxueux, offrant un contraste notable avec les ruelles juste en face de celui-ci. Amelia n’était pas à l’aise dans les endroits luxueux, elle avait l’impression d’être une fille négligée - quand bien même elle prenait soin de son image et de son physique - dans une maison de riches. Elles suivirent le serveur avec impatience, et on pouvait entendre leurs deux ventres gargouiller au fin fond de l’univers.
(c) Gau
Ava Quinn
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Mer 27 Mar - 14:06
Ava Quinn
lasagna
and a small plate of ratatouille
Après avoir survolé le menu en vitesse, elle se décida sur un plat qui lui était bien familier.
Elle ne s'attendait pas à recevoir une telle expression de choc et de surprise pour réponse. Est-ce qu'Amy s'attendait à ce qu'elle ne vienne pas? Ava ne fit pas attention à l'impression que le langage du corps de sa sœur lui donnait - elle cachait clairement quelque chose derrière son dos, mais elle n'y prêtait pas attention.
S-Salut, ça va et toi ? J’ai faim, on y va ? lui demanda Amy, sans vraiment lui laisser le temps de répondre individuellement aux questions.
Ava se contenta de hocher la tête distraitement. Elle n'allait pas parfaitement bien, mais si elle devait s'étaler sur le sujet, ça serait plus à l'abris des oreilles indiscrètes, devant une assiette... Mais ses hochements de tête n’atteignirent pas Amelia, qui était déjà en train d'entrer dans le restaurant. L'aînée s'empressa de la suivre, et composa donc une réponse orale, qui, cette fois, atteindra sa sœur.
Oui, ça va... Oui.
Le restaurant semblait plus clair, propre, défini, derrière les vitres. Ava l'avait un peu mal jugé. L'impression de luxe n'était pas qu'une impression - elle jura dans sa tête, s'insulta elle-même d'avoir mal jugé le restaurant. Elle sentait un léger malaise venant de sa sœur. Merde. Le serveur les jugea du regard pendant un instant, puis se retourna pour les guider vers une table convenable - une petite table, dans un coin, avec une banquette en cuir confortable suivant la forme du coin. Les deux Quinn s'installèrent, Ava posa son sac à côté d'elle, sur la banquette. Elle n'avait pas de veste à retirer - sa robe convenait pour la météo et température du jour. Le serveur leur offrit un menu chacune avant de repartir accueillir et servir les autres clients. Et il fut temps pour Ava de tester ses compétences en japonais... Ce qu'elle pensa. Mais il y avait le nom des plats écrit en anglais en dessous des symboles japonais. Oh, bon, au moins elle ne galérera pas. Après avoir survolé le menu en vitesse, elle se décida sur un plat qui lui était bien familier. Elle reposa son menu sur la table.
Ses jambes tremblaient un peu. Ava ne savait pas comment commencer cette conversation - mais elle devait le faire. Cette situation, la relation qu'elles avaient, était de sa faute. Elle attendit donc qu'Amy finisse de choisir son plat, et commença donc à parler en attendant le serveur.
Alors... Comment ça va, les cours? L'académie te plaît?
Leur table se trouvait près d’un mur décoré d’une grande fresque, avec une banquette. Amy adorait les banquettes, c’est pourquoi elle s’y dirigea instantanément comme si sa vie en dépendait. Sa sœur à ses côtés, elle prit soin de cacher la peluche sous sa veste, elle-même se reposait sur son côté gauche, loin du regard d’Ava. Elle allait lui donner maintenant, mais pas maintenant. Il fallait attendre encore un peu, tout était trop brusque autrement. Amy sentait une grande nervosité venant d’Ava, elle avait toujours cette manie de se tenir les mains sur ses genoux quand quelque chose la tracassait. Sa sœur parlait avec une voix frêle et inaudible, c’était donc bien du stress. Amy savait pourquoi, c’est la raison pour laquelle elle se mit à appréhender davantage.
Le serveur s’empressa de tendre les deux menus aux deux étudiantes, qu’elles prirent avec intérêt. Ava ne mit que quelques secondes à se décider, et Amy une ou deux secondes en moins. Cependant, elle prit la peine de commander également un pichet d’eau et deux jus de raisin pour elle-même et sa sœur, ayant remarqué que celle-ci n’avait pas commandé à boire.
— Ma sœur et moi allons prendre deux jus de raisin, ainsi qu’un pichet d’eau s’il vous plaît. Je prendrai un plat de lasagnes, ce sera tout, merci.
Celui-ci reprit les menus d’une délicatesse incroyable accompagnée d’un hochement de tête. Le service était exemplaire, et le restaurant agréable. Mais Amy ne pouvait s’empêcher, encore une fois, de se voir comme une fille négligée au sein d’un palais royal. C’est alors qu’en jetant un regard à sa sœur elle remarqua que celle-ci était de plus en plus nerveuse : ses jambes tremblaient, ses lèvres esquissaient quelques mouvements laissant croire qu’elle ne savait pas quoi dire mais qu’elle souhaitait pourtant lui parler. Amy prit le temps de la regarder et de lui sourire lorsqu’Ava entama une discussion.
— Alors… Comment ça va, les cours ? L’académie te plaît ?
Elle lui sourit, accompagnée d’un léger ricanement ironique histoire de lui faire comprendre qu’elle n’était pas la fan numéro un des cours de musicologie. C’était son moment. Amy allait enfin pouvoir se foutre de la tronche de ces moutons malhabiles.
— Alors là, j’aurais vraiment dû lire davantage la liste des cours à suivre parce que je pensais que “musicologie” consistait à faire “de la musique”, mais la particule “logie” m’avait échappée. Amy regarda sa sœur avec une moue témoignant de sa déception. Résultat, je me retrouve avec une bande d’abrutis qui n’attendent qu’une chose : partir le plus vite possible de ces cours soporifiques. J’en peux plus, j’crois que j’vais me réorienter.
Elle marqua une pause lorsque le serveur apparu pour leur servir le pichet d’eau et les deux jus de raisin, elle s’empressa de se saisir de sa paille et de boire quelques gorgées, elle qui ne s’était pas désaltérée depuis un jour et demi. Amy adorait le jus de raisin. Elle prit les deux verres vacants pour y verser de l’eau et tendit le premier à sa sœur, puis posa le sien juste à côté de son jus de fruit.
— Pour ce qui est de l’académie, je ne connais toujours personne. Vraiment personne, je suis toute seule et je m’ennuie à mort. Je m’amuse pas trop, et j’ai l’impression d’aller nul part. Donc on va dire que bof, et toi ma belle ? Tout va bien, tes cours te plaisent ?
Amelia se mit à siroter son jus de fruits tout en écoutant sa sœur avec beaucoup d’attention. Ava lui avait beaucoup manqué, et elle aimerait vraiment renouer avec elle, afin d’avoir tout d’abord un premier contact social mais également parce qu’elle avait besoin d’elle. Amy aimait sa grande-sœur par-dessus tout, et elle ne voulait plus de ce froid silencieux qui la meurtrissait au fur et à mesure qu’elle s’éloignait d’Ava.
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Ava ne commanda qu'une petite assiette de ratatouille. Sa sœur, apparemment, avait l'estomac bien plus vide qu'elle - et peut-être, aussi, bien plus sec. Ava avait la gorge tellement sèche qu'elle n'avait même plus soif... Malgré cela, l'ombre d'un sourire s'étira sur son visage. Amelia était nerveuse, ça, elle l'avait compris - mais elle parlait avec plus d'assurance, et un ton de voix plus claire qu'Ava. Cette dernière se sentait fière. Peut-être que sa sœur s'en sortait très bien toute seule, au final. Peut-être qu'elle ne s'était inquiétée pour rien, ces dernières années.
Elle écouta attentivement la réponse de d'Amy concernant l'académie, et un sourire compatissant apparu sur son visage. Cependant, elle n'ajouta rien.
Donc on va dire que bof, et toi ma belle ? Tout va bien, tes cours te plaisent ? finit Amelia.
Ava saisit son verre d'eau. Elle ne comptait pas vraiment boire - pas pour le moment, même si elle le devrait - mais se contenta de toucher la base, commençant à parler doucement à son tour.
Les cours me vont...
Elle était ici pour renouer. Une réponse courte et polie n'allait pas le faire. Il fallait parler.
Certains sont un peu ennuyeux, mais l'ensemble reste assez intéressant. Les cours de japonais sont durs, par contre...
Voilà qui était mieux, à ses yeux. Ava n'avait pas grand-chose à dire concernant ses camarades, étant donné qu'elle ne prêtait attention à personne. Elle décida de boire une grande gorgée d'eau avant de poser une question qui la titillait depuis qu'elles étaient arrivées, mais qu'elle n'avait jamais eu le courage ni l'occasion de poser. Sa voix est plus basse.
... Du coup... J'imagine que tu ne te sois pas trouvé d'amis... Mais est-ce qu'on te harcèle toujours, ici ? Personne n'a déclenché, ou ne risque de déclencher, ton TEI... ?
Et voilà. C'était demandé. Elle craignait que le sujet ne soit abordé trop tôt, mais elle avait besoin de savoir. Elle avait laissé tomber Amy pendant trop longtemps. Et elle voulait que cette situation cesse le plus vite possible.
Le sourire compatissant d’Ava faisait penser à Amy que sa sœur n’était jamais vraiment bavarde, et qu’elle ne savait pas bien réconforter les autres. Elle se remémorait toutes les fois où elle allait lui parler pour lui raconter sa journée et que, dans un élan de détresse bloqué par une fierté éternelle, Amy lui avoua qu’elle avait été harcelée par ce garçon qui aimait particulièrement la martyriser lorsqu’elle était au collège. Amelia avouait ces choses-là avec une voix simple et directe, comme si ces choses-là étaient tout à fait normales et qu’il ne fallait pas s’en inquiéter. Elle l’avouait avec beaucoup d’aisance, parfois même avec un sourire. Mais ce n’était qu’une manière de cacher sa douleur sous une épaisse couche de cette fierté et de peur qui la rongeaient à chaque instant de sa vie. Elle avait peur de se laisser toucher par ces nouvelles, parce qu’Amy avait peur de la vérité. Alors l’étudiante en parlait comme si tout allait bien, pour éviter de penser que c’était loin d’être le cas. Lorsqu’Amy venait à sa sœur pour ces raisons, celles-ci ne disait rien. Elle souriait, pour compatir. Ava la tenait dans ses bras. Mais ce n’était jamais assez, et Amy n’a jamais pu se sentir vraiment accompagnée. Mais Amelia prit le temps de se reconcentrer.
Cette fois-ci, c’était différent. Ava essayait de lui adresser la parole plus longtemps. Elle essayait de partager, tant bien que mal, et elle avait beaucoup de mal à se lancer. Mais le fait qu’elle puisse essayer réconforta Amelia directement : il y avait peut-être un espoir, après tout.
Ava commença à lui raconter ce qu’elle pensait des cours qu’elle suivait. Mais Amy comprit que ce n’était pas réellement ce dont sa sœur voulait parler. Quelque chose la perturbait, et il fallait que ça sorte. Effectivement, lorsqu’elle s’aventura sur ce sujet qui la tracassait tant, sa voix baissa de plusieurs tons et Amy eut même du mal à percevoir les sons qui sortaient de la bouche de sa sœur. L’appréhension revenait à vol d’oiseau, et Amy se vit paralysée. Son cœur s’agitait subitement au fond de sa poitrine.
— On te harcèle toujours, ici ? Amy n’écoutait que vaguement, trop perturbée par le sujet de conversation ayant subitement changé. … déclencher ton TEI ?
L’étudiante était en train de siroter doucement son jus de fruits lorsque ces mots furent libérés de la bouche de son aînée. Elle s’étouffa presque à l’écoute de ceux-ci et se mit à regarder autour d’elle, nerveusement. Elle se mordit les lèvres avec insistance tout en commençant machinalement à taper du pied sous la table. Le stress la gagnait petit à petit et sa concentration s’évaporait. Amy n’avait pas parlé de ce sujet à sa sœur depuis très longtemps, depuis que celle-ci ne lui offrait que des sourires compatissants en guise de réconfort. Si les deux sœurs en parlaient aujourd’hui, c’était bien qu’Ava voulait renouer tout autant qu’Amy elle-même. Mais était-elle prête à s’abandonner aussi vite ?
— Ça euh… Amelia marqua une pause tout en fixant la table sous ses yeux. Une de ses jambes se mit à trembler discrètement. Je ne connais personne, comme je t’ai dit. Quelques non-altérés ont eu vent de mon pouvoir et s'amusent à me juger à tout va, mais rien d'important.
Elle prit une grande gorgée d’eau par réflexe, histoire de ne pas être le centre de l’attention trop longtemps. Amy détestait être le centre de l’attention, elle détestait voir les gens l’écouter sans interruption, elle avait toujours l’impression d’ennuyer. D’être insupportable.
— Ils ne m’atteignent pas, continua-t-elle. Pour mon TEI, j’ai pas vraiment besoin de quelqu’un pour le déclencher vu ce qu’il s’est passé ces dernières années. Tout ça, c'est ancré dans ma tête, ça se joue en boucle. Alors je les vois, j’y pense à chaque putain de seconde. J'ai plus confiance en moi... Parfois, j'ai du mal à m'accrocher. Alors je suis bien contente d’avoir une petite pause, seule, loin de tout ça.
Ce n’était pas vrai. La solitude lui avait toujours fait peur. Une phobie. Ç’avait toujours été quelque chose d’insupportable pour Amy, de se retrouver seule et perdue à ce point. Ne plus avoir de problèmes avec qui que ce soit puisqu’elle ne connaissait personne était véritablement reposant, mais cette solitude la tuait à petit feu. C’était la première fois qu’elle parlait à sa sœur de ce qu’elle ressentait vis-à-vis de sa situation. Autrement, ça n’avait toujours été que des bribes d’évènements, jamais elle ne s’était livrée ouvertement. Amy avait décidé qu’il était temps de briser ces murs qui l’avaient entouré jusqu’ici, empêchant quiconque de grimper et d’atteindre son cœur.
Le serveur arriva avec le plat principal et leur souhaita un bon appétit, avant de se retirer. L’odeur de ces lasagnes enivrait déjà la gourmande. Mais le stress la serrait beaucoup trop pour qu’elle puisse l’apprécier à sa juste valeur. Il fallait d’abord que sa sœur lui réponde pour qu’elle se détache du poids de l’appréhension. Elle ne voulait pas un sourire compatissant, ni un silence glacial. Amy ne savait pas ce qu’elle voulait. Elle se mit à faire tourner l’eau dans son verre avec des petits mouvements circulaires. Avait-elle bien fait ?
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Ava Quinn
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Jeu 28 Mar - 15:42
Ava Quinn
lasagna
and a small plate of ratatouille
Elle ne pouvait pas dire qu'elle pouvait ressentir exactement la même chose qu'Amelia pour la même raison.
Un court silence se fit remarquer après qu'Ava eut posé la question. Pendant ces quelques secondes, son esprit s'agita, redoutant le pire, espérant le meilleur, mais les pensées allaient trop vite pour qu'elle puisse même les distinguer les unes des autres. Ces quelques secondes, Ava les percevait comme quelques éternités.
Elle fixa sa sœur attentivement. La regarda prendre une gorgée d'eau - elle aussi, avait du mal, peut-être. Elle continua d'expliquer ses impressions après avoir reposé le verre. Et Ava continuait d'écouter. Si elle ne pouvait pas résoudre les problèmes d'Amy, elle voulait au moins être une bonne oreille. Mais avant qu'elle puisse même réfléchir à quoi répondre à ces confidences, le serveur était de retour, avec les plats qu'elles avaient commandé - mon Dieu, c'est ça qu'ils appelaient une "petite" assiette? Jamais je ne pourrais finir ça.
Elle remarqua qu'Amelia fixait elle aussi sa propre assiette, mais ne l'entamait pas encore. C'était le bon moment pour parler.
... Tu... Tu sais...Putain de merde, arrête de réfléchir en même temps de parler. Fait l'un ou l'autre et arrête de bafouiller.Il y aura toujours des non-altérés qui détestent les altérés. Peu importe ton altération - si tu en as une, ils te haïront. Sans autre raison. Comme le racisme, l'homophobie, la misogynie. Essaie de les ignorer - ils ne te connaissent pas. Maintenant, si un altéré te jugeait, peut-être son opinion aurait une quelconque importance. Je suis fière que tu ne les laisses plus t'atteindre - mais si qui que ce soit dépasse les bornes... Dis-le moi.
Ava prit une pause, et saisit sa fourchette pour commencer à mélanger ses légumes et son riz.
Au moins, maintenant, on est géographiquement loin de tout ce qu'il s'est passé... Il faut que tu trouves quelque chose pour rester calme, te distraire... Ça n'aidera pas pour toujours, mais étant donné que tu as toujours eu du mal avec les psychologues, et que je ne suis pas professionnelle, c'est la seule chose que je peux te dire... Qu'as-tu essayé, jusque là ?
Elle ne pouvait pas dire qu'elle pouvait ressentir exactement la même chose qu'Amelia pour la même raison. Ava avait coupé tout le monde de sa vie avant qu'ils ne puissent même tenter quoi que ce soit de grave. Amy a toujours essayé de se faire aimer - et s'est faite rouler dans la boue en retour. Humiliée. Moquée. Détestée. Elle a été témoins de son propre échec social, causé par d'autres. Ava, elle, ignorait tout ce qu'il leur arrivait depuis qu'elle avait treize ans.
L'aînée releva son regard vers la cadette pour voir sa réaction - si elle avait choisi les bons mots, et si Amelia commencerait à manger ses lasagnes avant qu'elles refroidissent.
Les mots de son aînée n’auraient pu la toucher davantage. Elle lui avait parlé, et pour la première fois il y avait plus de sons que de simples onomatopées gênantes suivies de longs silences. Ava avait mûrit, mais surtout elle voulait renouer avec Amy et cela se ressentait. Amelia avait écouté, pour une fois, chacun de ses mots, chacune de ses respirations avec beaucoup de concentration — plus qu’elle n’a pu en avoir ces derniers mois. Elle savait à présent que si jamais quelqu’un venait à lui nuire, la pauvre fille aurait quelqu’un à qui parler. Quelqu’un qui pourrait véritablement la protéger. Et si Amy ne venait pas à tuer ce quelqu’un avant l’intervention de sa sœur, celle-ci était réellement prête à agir aujourd’hui. Ava allait même plus loin. Elle tentait de trouver une solution.
— C’est compliqué, je ne sais pas vraiment quoi “essayer”... J’ai tenté de respirer calmement, de dormir vingt heures par jour pour ne pas y penser, de manger masse de chocolat, j’ai essayé de draguer des mecs à tout va, histoire de me noyer autre part. Mais rien. C’est toujours là, dans ma tête, de la maternelle jusqu’au lycée. Rien ne bouge, tout se joue en boucle et c’est comme si j’avais perdu la télécommande de la télé, j’peux pas mettre pause ! Amy laissa échapper un soupir avant de regarder sa sœur droit dans les yeux. Je pense que la seule solution serait d’avoir quelque chose pour m’occuper l’esprit. Un but dans ma vie, je n’en n’ai plus depuis très longtemps. Je ne m’intéresse plus à rien, rien ne me plaît, je n’ai aucun projet d’avenir, je n’aime personne… Et tu sais, j’y pensais depuis un bon moment maintenant mais...
Elle prit une grande inspiration avant d’expirer lentement. Son verre d’eau en mains, puis quelques gorgées d’eau pour se remettre de ses émotions — et se préparer mentalement à ce qu’elle allait dire à sa propre sœur. Amy ne voulait pas l’effrayer. Après tout, ce n’était qu’une idée, un besoin naissant qu’elle voulait aborder avec Ava. Ce n’était pas un projet, ni une certitude, juste un besoin, une envie. Un changement radical dans sa vie, un apport de bonheur constant pour l’aider à remonter la pente. Elle souffla bruyamment, pris une bonne bouchée de lasagnes puis s’affirma.
— Je veux un enfant. Du moins, j’en veux pas pour le moment, parce que je n’ai personne avec qui en avoir, personne que j’aime, ce n’est pas un projet. Mais j’en veux un. J’ai le sentiment d’en avoir besoin, j’ai besoin d’un but sûr dans ma vie, quelque chose qui me permettra d’avoir toujours une petite source de bonheur à portée de mains. Et même lorsqu’il partira, je saurai qu’il ne quittera jamais mon corps, il serait de mon sang. Il serait à moi. Lui ne pourrait pas m’abandonner. Déménager, ce n’est pas abandonner…
Avant même qu’Ava pu prendre la peine de répondre, Amy devint toute rouge et se mit à bégayer avec peine. Elle paniqua, prit trois-quatres gorgées d’eau de nouveau avant de s’exclamer haut et fort.
— Enfin je sais que ce n’est pas possible ! Même maman, elle qui m’encouragerait sûrement, me dirait quand même que je suis trop jeune même si je suis sûre qu’elle en serait super heureuse ! Mais même selon moi, je suis trop jeune, ce serait trop compliqué avec les études, je… Je sais. Mais j’ai vraiment besoin d’un but, de quelque chose dont je dois m’occuper jour et nuit. Quelque chose de vivant, qui m’aime. Comment je peux trouver ça ?
Voilà. Elle avait rassuré sa sœur du mieux qu’elle pouvait. Soudain, le souvenir de la peluche qu’elle devait lui offrir refit surface. Il faudra qu’elle le lui donne un jour ou l’autre. Sans plus attendre, car elle avait déjà beaucoup attendu, elle s’empressa de prendre une bonne bouchée de lasagnes — beaucoup plus imposante que la première. Amy savourait son plat favori avec des étoiles dans les yeux, et l’appétit lui vint beaucoup plus rapidement à présent que ce lourd poids s’était détaché de sa poitrine. Elle avait enfin parlé de ses envies, ses besoins, à quelqu’un qui ne pourrait jamais la juger.
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Quand Amelia prit une pause dans son explication pour entamer ses lasagnes. Ava suiva son mouvement et leva une fourchette pleine de riz et morceaux de légumes à ses lèvres, se concentrant plus sur ce qu'elle pourrait répondre que le goût satisfaisant. Un but dans la vie... Une idée de carrière, ou hobby qui pourrait plaire à Amelia... Elle n'en avait aucune. Cela faisait tellement longtemps qu'elle n'avait pas parlé à sa soeur, qu'elle ne la connaissait plus. Elle allait formuler sa pensée à voix haute quand Amy reprit la parole : Je veux un enfant.
La ratatouille se bloque dans la gorge d'Ava, qui s'étouffe pendant quelques secondes et tousse bruyamment pour faire passer la bouchée. Quelques regards se tournent vers elle, mais elle les ignorent, et ils se désintéressent rapidement. Amy continue - elle se justifie, s'explique, et rassure Ava. Elle était un peu mal à l'aise, maintenant, mais elle se devait d'être impassible. Un pilier. Alors elle tait ses émotions, s'en distance, et réfléchit pendant quelques instants à la réponse la plus objective et logique qu'elle puisse imaginer. Sans trop penser à cette histoire d'enfant, sans quoi elle aurait du mal à continuer la conversation dans l'ambiance qu'elle souhaite.
Te souviens-tu de Jumpy ? Le hamster qu'on avait il y a 11 ans. Tu ne t'y intéressais pas plus que ça, à l'époque - tu le fixais de temps en temps, de ce que je me souviens, mais sans plus...
Désolée, c'est plus court, mais en même temps c'pour accélérer le rythme un peu, si c'est ok avec toi uwu
Amelia Quinn
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Jeu 4 Avr - 3:54
Amelia Quinn
AMY & AVADAKEDAVRA
LASAGNA
Amy prit une bouchée de lasagnes avant de remarquer que sa sœur attendait une réponse, elle qui avait pour habitude d'attendre que la personne aille au bout de son explication avant même de répondre — elle n'aimait pas continuer avec des "oui oui ?" alors que la réponse était tout à fait évidente pour l'une et pour l'autre. Mais comme Ava ne daignait pas bouger, Amy s'exécuta en haussant les épaules, bouche pleine, manquant de faire tomber la moitié de ses pâtes de sa bouche.
— Oui ?
Elle restait là, à fixer son aînée tout en se remémorant quelques scènes de ce petit jumpy, qu'elle adorait tant. Amelia n'a pourtant plus voulu de rongeurs depuis, car c'était trop petit, trop vieux trop vite, ça mourrait tôt et ce n'était pas assez émotif. Un chat ronronne, un chien pleure, un rongeur... ronge sa carotte pendant que les autres devaient se tuer à tenter d'obtenir une réaction de la part de cette petite bête poilue et sans âme. C'est mignon, quand ça court sur une roue. C'est mignon, quand ça mange, quand ça boit et même quand ça dort. Mais ça ne fait que ça. Manger, boire, dormir, courir... Au bout d'un moment, le rongeur fait partie de la décoration. Elle voulait quelque chose à éduquer, pas un hamster, pas un lapin, elle voulait quelque chose de plus démonstratif. De plus vivant, de plus enjoué, joueur, important. Avec plus de responsabilités. Comme un chien, un chat, un oiseau. Quoique, les oiseaux faisaient beaucoup trop de bruits pour Amy. Elle ne supporterait pas d'avoir une sonnerie authentique chaque matin aux premiers rayons de soleil. L'oiseau finirait plumé de ses propres mains, et peut-être même cuisiné au soir.
Elle voyait Ava venir petit à petit. Amy était déjà d'accord avec sa sœur avant même que celle-ci n'ouvre la bouche. Un animal de compagnie. Quel animal de compagnie pourrait-elle bien avoir ? Lequel pourrait-elle chérir ? La question ne se posait plus. Il ne lui restait qu'à attendre que sa sœur propose enfin la-dite éventualité. Amy y croyait de plus en plus. Et plus elle y croyait, moins elle voulait y croire, de peur de tomber de son petit nuage et de descendre dans les bas-fonds de la désillusion.
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Ava Quinn
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Jeu 4 Avr - 16:44
Ava Quinn
lasagna
and a small plate of ratatouille
Ava ne voulait pas d'ennuis. Mais elle prendrait le risque si cela permettait à sa sœur de se sentir mieux.
Après la confirmation d'Amelia, l'aînée prit une toute petite bouchée de ratatouille - elle n'avait même pas besoin de mâcher pour la faire passer. Elle voulait juste réchauffer sa gorge avant de reprendre la parole.
Tu veux t'occuper d'un être vivant, et je doute qu'une plante puisse assouvir ce besoin... Donc... Ava descend sa voix de quelques tons, comme si elle avait honte de ce qu'elle allait dire. P-peut-être un animal de compagnie... ? Je ne pense pas que les animaux soient autorisés dans l'enceinte de l'académie et des résidences, mais... Si c'est assez petit... On ne devrait pas avoir à trop s'inquiéter... Qu'est-ce que tu en dis... ?
Elle hésitait. Sa proposition était terrible, et probablement contre le règlement de l'établissement, et si un surveillant s'en rendait compte elles allaient avoir des ennuis. Ava ne voulait pas d'ennuis. Mais elle prendrait le risque si cela permettait à sa sœur de se sentir mieux. Sa jambe gauche se remit à trembler. Elle se sentait terriblement coupable, sur le coup. Elle aurait pu lui proposer de travailler ensemble, ou de faire du volontariat, dans une animalerie, un cat café, ou de faire du dogsitting... Si la première proposition ne tentait pas Amelia, Ava se dit qu'elle lui proposerait les autres.
Amelia s’étouffa avec son plat avant de se mettre à tousser violemment. Les clients de ce restaurant n’avaient décidément pas fini de les entendre, ces deux-là. Elle tentait de s’exprimer durant sa toux.
— UN CHA *tousse* CHATON.
Amelia prit une bonne gorgée d’eau avant de se ressaisir. Elle avait sauté sur l’occasion. Vivre avec une sœur qui avait la fâcheuse tendance de respecter chaque règle de l’académie une par une, scrupuleusement, c’était dire adieu à toutes sortes d’aventures. Sa sœur ne semblait pas être au courant du fait que les animaux non dangereux sont autorisés au sein des appartements, et c’était un gros progrès. C’est-à-dire qu’Ava était prête à briser quelque chose qu’elle pensait être une interdiction - ce qui n’était vraisemblablement pas le cas, c’est ce qu’elle s’apprêtait à lui avouer. Mais elle prenait le temps de savourer cette proposition. Alors elle prit les dernières bouchées de son plat favori dans la précipitation avant de répondre convenablement.
— Les animaux, enfin ça dépend lesquels, sont autorisés ne t’en fais pas. Tu es partante, pour un chaton ? Tu te sentirais prête toi, d’avoir un être vivant à la maison ? Si tu veux, je peux m’en occuper seule !
Amelia n’avait plus faim, elle avait même trop mangé cette fois-ci. Mais c’était délicieux, et elles ne manqueraient pas de retourner dans ce restaurant. Elle se demandait si Ava, elle, avait apprécié son déjeuner. Puis la jeune femme se rappelait du cadeau qu’elle devait comptait lui offrir, toujours dissimulé sous sa veste, sur la banquette.
— En parlant de chaton… Je t’ai acheté un petit truc tout à l’heure. C’est rien, mais je sais que tu les adores, et puis je l’ai trouvée originale, je sais que tu ne l’as pas déjà alors, tiens, c’est pour toi.
Amelia sortit la peluche du catpuccino de sa cachette et lui tendit tendrement le présent avec un grand sourire dessiné sur le visage. Elle adorait offrir des cadeaux. Elle ne pouvait s’empêcher d’en offrir des dizaines, sans aucune raison précise. Puis elle repensait au futur chaton qu’elles allaient s’offrir très prochainement, et sourit davantage.
— Comme ça, ça nous en fera deux. Il aura un petit copain, dit-elle dans un petit rire innocent.
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Lun 8 Avr - 3:02
Ava Quinn
lasagna
and a small plate of ratatouille
C'était un bon départ - un très bon départ - un excellent départ !
La soudaine toux d'Amelia surprit l'aînée. Comme pour sa propre crise de toux, les regards curieux se dispersèrent rapidement - et Ava entendit le mot "chaton" quitter les lèvres de sa cadette. Elle réfléchissait déjà à un plan pour glisser une petite créature dans leur chambre. De la nourriture le garderait silencieux, le cacher dans son sac, faire attention qu'il n'y ai personne dans les environs, bien sûr, et ensuite le garder assez calme pour que personne ne se doute qu'il y avait un animal dans le coin... Sa réflexion cessa quand Amy lui fit remarquer quelque chose d'important: les animaux de compagnie sont autorisés dans l'enceinte des résidences.
Oh, bon, ben... Ça leur facilite la tâche.
On adoptera un chaton, alors... Je compte sur toi pour t'en occuper, mais si tu ne oublies de changer sa litière, ou de le nourrir, je m'en chargerais. Du moment que tu ne le négliges pas !
Un sourire s'installa sur les lèvres d'Ava. C'était un bon départ - un très bon départ - un excellent départ ! Une grande vague de soulagement s'écrasa sur son cœur, et elle laissa sortir une longue expiration, comme si elle avait retenu sa respiration durant tout le déjeuner. Amy reprit la parole une minute après sa confirmation.
En parlant de chaton… Je t’ai acheté un petit truc tout à l’heure. C’est rien, mais je sais que tu les adores, et puis je l’ai trouvée originale, je sais que tu ne l’as pas déjà alors, tiens, c’est pour toi, dit-elle en sortant une peluche en forme de catpuccino de sa veste.
Oh, c'était donc cela qu'elle cachait tout à l'heure... Un Catpuccino ! Ava n'avait pas eu l'occasion de continuer sa collection depuis quelques temps, et le cadeau la toucha plus qu'elle ne pu l'exprimer. Son sourire s'élargit, et la gratitude s'ajouta sur la pile d'émotion qui s'accumulait. Celle-ci, elle pouvait la montrer facilement. Trop facilement. Ses yeux étaient mouillés.
Oh, Amy... Merci. Tu n'aurais pas dû, vraiment, mais ça me fait vraiment plaisir! En fait, j-j- merde, elle a bafouillé. C'est pas grave. C'est sa sœur, elle comprend sûrement... J'ai un cadeau pour toi aussi, dans notre chambre à l'Académie. J'attendais le bon moment pour te le donner... Mais je n'ai pas eu le temps de m'y arrêter après être sortie de cours...
Elle prit le catpuccino dans ses mains après avoir posé la fourchette sur l'assiette presque vide de ratatouille, et l'examina. L'étiquette indiqua un logo familier, et la peluche tiendrait facilement sur une étagère sans besoin de support secondaire. Fantastique ! Ava releva ses yeux vers sa cadette.
Amelia était plus qu’heureuse à cet instant. Elle et sa sœur semblaient avoir beaucoup partagé durant ce déjeuner, ce qui paraissait pourtant impossible il y a deux jours de cela. Elle se sentait heureuse, sur le coup. L’idée d’avoir un animal de compagnie, un petit être duquel elle pourra s’occuper, qui lui permettra de se lever le matin avec un sourire, c’était irréel. La rousse écoutait Ava parler avec attention, tout en hochant la tête, simplement. Son sourire s’épaississait au fur et à mesure que les mots s’échappaient de la bouche de son aînée. Elle frémissait de joie, tant qu’elle pourrait se mettre à sautiller sur sa banquette. Amy était du genre pressée, impatiente, et s’émerveillait devant n’importe qui, n’importe quoi. Du moins, la Amy d’avant se comportait comme ça. Aujourd’hui, c’est beaucoup plus rare de la voir se libérer de ses poids ne serait-ce que le temps d’un instant. Mais là, juste là, elle était heureuse.
— J’suis contente que ça te plaise ! Et j’ai hâte de voir le tien ! Pour ce qui est du chaton, on est tout bon alors, et vu l’heure, on peut déjà aller voir dans une animalerie, pour une litière, des jouets, de la nourriture… et surtout pour le chaton !
Amy sautillait sur place, voilà. Elle souriait et ses fins de phrases escaladaient les aigus comme des monstres. Elle frétillait, se retenait de respirer pour ne pas pousser des petits cris d’excitation, d’impatience. Elle ne pouvait plus se contenir : Amelia prit Ava dans ses bras, toute contente, telle une enfant. Cette fille ne savait pas attendre, et elle ne comptait jamais l’apprendre. Ava était devenue, en quelques mots, sa meilleure amie visiblement…
— Tu as fini de manger ? On commande l’addition ? On y vaaaa~ ?
Amelia sautillait de nouveau en terminant sa phrase, cherchant le serveur du regard. Son esprit était d’ores et déjà en la compagnie du futur petit chat qu’elles prendraient sous leurs ailes. La rousse rêvait, et n’était plus disponible à l’écoute. Rien ne pouvait l’arrêter.
(c) Gau
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Mar 9 Avr - 22:31
Ava Quinn
lasagna
and a small plate of ratatouille
Peut-être que l'enthousiasme et la joie crue d'Amelia était contagieux, mais Ava elle-même était un peu impatiente d'aller à l'animalerie.
L'enthousiasme d'Amy n'était pas vraiment surprenant. Juste... Rafraîchissant. Cette Amy avait beaucoup manqué à Ava, et elle ne s'en rendit compte que maintenant. Elle avait fait la bonne décision de venir, la bonne décision de faire un effort, la bonne décision d'engager une véritable conversation, la bonne décision de proposer un animal de compagnie pour aider le moral de sa sœur - et, même si tous les animaux étaient interdits dans les résidences, elle l'aurait quand même proposé. Elle rangea la peluche de catpuccino dans son sac, et Amy la tira dans ses bras. Ça, par contre, c'était inattendu - assez pour qu'Ava laisse échapper un grognement sur le coup. Mais elle l'étreint en retour, son sourire juste l'ombre de celui de la cadette, mais tout aussi sincère. L'aînée lui donna deux petites tapes sur le dos, et la lâcha pour forcer deux bouchées de ratatouille en plus dans son estomac avant d'appeler le serveur pour l'addition.
Elle paya machinalement avec sa carte bancaire et demanda au serveur d'envoyer ses compliments au chef - malgré la simplicité de leurs commandes, les plats étaient tout aussi délicieux que si elles avaient mangé dans le restaurant le plus cher de Paris - avant de se lever et de remettre son sac sur son épaule.
Okay Amy... Amy, ici la Terre ! Ava rappela sa sœur du rêve éveillé dans lequel elle était - sans doute déjà en train de se voir en train de câliner son futur compagnon poilu. On y va maintenant, si tu veux. Je n'ai pas d'autres cours aujourd'hui, et pour être honnête je ne sais pas où est l'animalerie... Ahah.
Elle n'allait pas se mentir. Peut-être que l'enthousiasme et la joie crue d'Amelia était contagieux, mais Ava elle-même était un peu impatiente d'aller à l'animalerie.
Après quelques dizaines de minutes de marche et deux ou trois arrêts pour tenter de déchiffrer la carte de la capitale et des alentours, elles trouvèrent enfin l’animalerie. La vitrine laissait paraître des marques de nourriture pour animaux, et au fond de la boutique se trouvaient les boules de poils - ou de plumes. Ava et Amy s’empressaient toutes deux de passer la porte, des rêves plein la tête. Il fallait maintenant trouver : une litière, un grattoir, de la nourriture pour chatons, des jouets trop mignons, et… Un chaton, du coup. L’avantage avec elles, c’est que l’argent n’était jamais un soucis pour obtenir ce qu’elles voulaient. Elles se dirigeaient avec excitation vers les vitrines de chatons. Une fois devant, c’était une surprise qui les attendaient. Vides.
Elles se regardèrent, déçues. Au moins, les rayons ne manquaient pas de ressources, et elles allaient pouvoir choisir les meilleurs accessoires pour leur future bête à poils. Les vitrines avaient beau être vides, elles se trouveraient un chaton quoi qu’il en coûte.
— Mhhh. En attendant, on peut lui prendre les accessoires. On reviendra un autre jour pour lui, peut-être qu’ils auront reçu de nouveaux… chatons. Amy soupira et resta un instant immobile, fixant le sol, l’air pensive. C’est bizarre, dit comme ça. On dirait du trafic d’animaux. C’est trop simple. Comme de la marchandise, ils mettent les plus beaux, les plus mignons et voilà, ils sont adoptés comme des petits pains dans une boulangerie… C’est presque déprimant, non ?
Alors elles se décidèrent à jeter un œil aux rayons. La rousse s’empressa de saisir un cadis avant d’aller plus loin. Puis Amy prit dans entre ses doigts la poignée d’une caisse à chats orange, avec des petites traces de pattes en guise de motifs, située sur la droite du rayon, là où tous les accessoires utilitaires étaient exhibés, puis la plaça celle-ci au fond du cadis. Elle la trouvait particulièrement mignonne. Puis elle prit une caisse de litière fermée, rouge, simple, histoire de ne pas avoir d’odeurs nauséabondes, qu’elle posa juste à côté de l’autre. Elle conseilla à Ava d’aller voir du côté des jouets, car elle savait que sa sœur était douée pour choisir les choses les plus efficaces.
Quant à elle, elle comptait acheter quelques paquets de pâtée pour junior, ainsi qu’un grand paquet de croquettes qui durerait assez longtemps pour ne pas avoir à y retourner de sitôt. Mais tout ça la déprimait énormément. Elle avait tout en mains pour son futur petit bébé, et ne pouvait pas l’utiliser. Elle aurait adoré avoir ce dont elle rêvait sur-le-champ, car c’était une grande enfant impatiente.
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Ava Quinn
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Mar 16 Avr - 2:05
Ava Quinn
lasagna
and a small plate of ratatouille
Alors elle courba le dos, pour reposer l'article entre ses deux bras et son torse. C'était assez lourd, mais pas impossible.
483 motsDialogue en #8385C5@Amelia Quinndésolée pour l'attente x_x dis-moi sur discord si qqc te va pas
Quand elles atteignirent enfin l'animalerie, une mauvaise surprise les attendait. Toutes les boules de poils de la saison ont déjà été adoptées. Ava soupira, et hocha la tête à la recommandation de sa sœur - au moins, elles seraient préparées pour accueillir un chat, peu importe quand ça arriverait...
Comme de la marchandise, ils mettent les plus beaux, les plus mignons et voilà, ils sont adoptés comme des petits pains dans une boulangerie… C’est presque déprimant, non ?
L'aînée ne pouvait qu'être d'accord.
... C'est un peu comme ça dans tout. Même dans les applications de grandes écoles. En quelques sortes...
Elle se laissa guider par Amelia dans les différentes allées, son regard traînant sur les rayons remplis de jouets, de l'autre côté. Amy sembla remarquer, car elle lui conseilla d'y aller. Il ne fallu pas le lui dire deux fois.
Ava se dirigea donc vers les rayons qui avaient attrapé son intérêt, et examina chaque article. Elle savait que les jouets trop sophistiqués ne fonctionneraient probablement pas, mais qu'il n'en fallait pas beaucoup pour amuser un chat. Un sachet d'herbes à chat fut le premier article qu'elle saisit - pour rien au monde elle ne refuserait l'occasion de voir un chat péter les plombs. Ensuite, elle choisit quelques bâtons - deux avec des plumes au bout, et un avec une petite souris en peluche attachée avec une ficelle. Quand elle arriva au bout du rayon, une douzaine d'arbres à chat emballés lui faisaient face. Elle voulait prendre le plus grand.
Mais elle savait qu'il n'y aurait sûrement pas assez de place. Alors elle décida de prendre le second plus grand. Il faudra le monter, mais elle était presque sûre que ça ne poserait pas beaucoup de problèmes. Elle saisit le lourd carton avec ses deux mains... Et c'était trop lourd. Alors elle courba le dos, pour reposer l'article entre ses deux bras et son torse. C'était assez lourd, mais pas impossible.
Et maintenant... Ava devait retrouver sa sœur avec une vision et une mobilité limitée. Elle vagabonda quelques minutes à travers les rayons, essayant de traquer Amelia... Heureusement que l'animalerie n'était pas énormément fréquentée cette après-midi, ou bien l’Écossaise serait rentrée dans beaucoup de gens. Malgré cela, elle n'osait pas appeler sa sœur pour la localiser, mais finit tout de même par la trouver vers l'entrée - il semblerait qu'elle avait finit le shopping de son côté, elle aussi.
Les bras d'Ava étant chargés par un carton qui ne rentrerait pas dans le cadis chargé et qui était trop lourd pour le tapis roulant, Ava tourna pour que son sac soit en face de sa cadette.
Mon porte-monnaie est au fond, en dessous du classeur bleu, indiqua-t-elle, sans penser qu'Amy aurait voulu payer elle-même tout ça.
Amelia vit sa sœur arriver. Elle ne manqua pas d’exploser de rire, de fait à ce qu’on l’entende jusqu’au bout du magasin. Elle ne voyait plus sa sœur, juste une touffe de cheveux et un sac-à-dos. Avant d’ouvrir son sac, chose qu’elle ne ferait d’ailleurs absolument pas, elle tenait à lui faire remarquer quelque chose.
— Ava… Tu sais qu’on est à Tokyo ? Tu comptes porter l’arbre à chats dans le métro ? Si tu veux hein, mais tu le fais toute seule. Ou alors, tu fais comme tout le monde, tu commandes ce truc sur internet.
Amy ricanait d’autant plus, elle trouvait son aînée tellement mignonne quand il s’agissait d’œuvrer pour la bonne cause. C’était tout ou rien, avec elle. Elle l’adorait comme ça. La rousse jeta un regard aux articles d’Ava, et décida de remplacer le sachet d’herbe à chats par une petite balle avec une clochette à l’intérieur qu’elle alla chercher dans le rayon jouets, qui serait certes plus bruyante, mais moins salissante. Elle s’empressa d’aider Ava à remettre l’arbre à chats en place, tout en assurant de bien prendre la référence du produit en photo, afin de le commander en rentrant. Puis elles retournèrent à la caisse, et Amy pu enfin payer les articles choisis, avec sa propre carte.
— Je devrai bientôt m’occuper d’un chaton, alors autant commencer tout de suite, je vais pas te faire payer mon petit caprice, ça me gêne. Je préfère que tu n’aies pas à te faire de souci. Comme ça, tu peux profiter un maximum !
Une fois les articles passés à la caisse, payés et rangés au fin fond d’un sac en carton recyclé, elles sortirent de l’animalerie sagement. Amelia vérifiait qu’elles n’avaient rien oublié, ce qui était le cas, et elles se mirent à se diriger vers la station de métro la plus proche. Elles passaient le long des boutiques et des vitrines tout en commentant les produits, en se racontant quelques anecdotes. Elles passaient un très bon moment, et elles ne cessaient de se demander à quoi leur vie ressemblerait très bientôt, avec un troisième résident poilu dans l’appartement. Toutes excitées, elles ne virent pas le temps passer. Elles erraient dans les rues, insouciantes. “Miaw”.
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Ava Quinn
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Ven 19 Avr - 1:55
Ava Quinn
lasagna
and a small plate of ratatouille
Un second miaulement, cette fois-ci clair et fort par dessus le silence.
428 motsDialogue en #8385C5@Amelia Quinnj'espère que ça te va comme starter ♥
Ava soupira et roula des yeux - peut-être que ce n'était pas nécessaire de tout prendre dans l'immédiat... Elle laissa Amy l'aider à remettre le carton où elle l'avait trouvé, ainsi que l'herbe à chat, et elles retournèrent à l'entrée pour payer.
Elle n'allait pas mentir, ses bras étaient bien plus relaxés sans le poids de l'arbre à chat.
Je devrai bientôt m’occuper d’un chaton, alors autant commencer tout de suite, je vais pas te faire payer mon petit caprice, ça me gêne. Je préfère que tu n’aies pas à te faire de souci. Comme ça, tu peux profiter un maximum !
Cela arracha un sourire à Ava. Peut-être qu'Amelia n'allait pas bien, mais elle était heureuse à l'instant et ne pensais pas à ses inquiétudes. Et elle n'allait pas se plaindre. Ce côté d'Amy lui avait manqué.
Si tu le dis... Mais si besoin, je te rappelles que je n'ai presque jamais dépensé mon argent de poche, héhé.
Alors elle laissa Amy payer elle-même. La litière, la nourriture, les gamelles et les jouets rentraient dans le sac en plastique, mais il n'était pas assez grand pour y ajouter la caisse à chat, donc Ava se contenta de la tenir à la main. Pas comme si ça pesait quoi que ce soit.
Elle finirent leur après-midi à papoter, rattraper le temps perdu, et faire du lèche-vitrine - elles mentionnèrent qu'un de ces quatre, Ava devrait peut-être refaire sa garde-robe.
Elle fit de son mieux pour participer et créer une réelle conversation. Avec Amy, les phrases venaient facilement. Naturellement. Et le rire aussi. C'était... Soulageant. Pendant des années, Ava s'était isolée, interagissant à peine avec sa propre famille, et maintenant elle parlait librement avec la sœur qui lui avait manquée pendant tout ce temps.
Le poids sur son cœur s’allégea.
... en cours de japonais, et l'écureuil courrait et sautait partout ! Quand j'y repense, c'était assez dr-
L’anecdote d'Ava concernant l'accident d'écureuil d'une élève en cours de Japonais fut interrompue par un miaulement dans la ruelle à leur gauche.
... Tu as entendu ça ? demanda-t-elle à la cadette.
Ava regarda l'expression de sa sœur pour voir si elle changeait. Elle s'attendait à ce qu'elle coure dans la ruelle à n'importe quel moment, et -
Un second miaulement, cette fois-ci clair et fort par dessus le silence.
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